Selon l’organisation non gouvernementale Global Footprint Network, nous vivons au-dessus de nos moyens depuis jeudi 13 août. L’humanité vit donc désormais « à crédit ».

Chaque année et cela depuis désormais 20 ans, l’ONG réalise un calcul via des données communiquées par les Nations Unies en vue de comparer l’empreinte écologique, qui mesure l’exploitation des ressources naturelles par l’Homme, avec la biocapacité de la Terre, c’est-à-dire sa capacité à renouveler ses ressources et à absorber les déchets (comme les émissions de gaz à effet de serre) par le nombre de jours dans l’année. L’objectif est de connaître le jour de l’année où l’empreinte écologique dépasse la biocapacité. Il semblerait que cette date avance de 3 jours par an en moyenne. Et cette année, nous avons en 8 mois épuisé les ressources naturelles renouvelables que la Terre peut produire en une année. Ceci signifie que nous continuons d’augmenter notre consommation de ressources et donc que nous dégradons les écosystèmes dont nous dépendons. Nous vivons à crédit, alors que nous en payons déjà le prix : déforestation, baisse des réserves d’eau, épuisement des ressources aquatiques, accumulation de déchets et de gaz à effet de serre, etc.

A la veille de la COP21, voilà un signal d’alarme fort. Les négociations à venir à Paris au mois de décembre 2015 en faveur du climat auront un rôle déterminant pour diminuer notre empreinte écologique qui dépend de nos émissions de carbone. Il est primordial de contenir ces dernières et de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C pour en limiter les impacts sur l’Homme et la planète. Pour cela, entre autre, notre consommation doit être plus responsable, les forêts doivent être préservées tout comme les ressources halieutiques et les énergies renouvelables doivent se développer. Nous avons donc besoin d’un accord reposant sur des engagements fermes et des actions performantes qui invite les gouvernements à prendre des décisions effectives en faveur du climat, de la planète et des Hommes.