Familles de France a participé aux 3èmes rencontres de l’Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse qui se sont tenues au ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes le 27 janvier 2015. Des rencontres pour une journée d’expertise et d’échanges, mais aussi de débat d’actualité, puisqu’elles n’auraient pas mieux pu tomber dans le contexte présent. D’autant plus que leur thème cette année, thème du rapport annuel thématique 2014 sur la jeunesse (réalisé par l’Observatoire et l’Injep - Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire), portait précisément sur les « parcours de jeunes et territoires ».
Un rapport qui dresse un état des lieux de la situation de la jeunesse à travers la problématique territoriale :

• comment les jeunes sont façonnés par leur territoire d’origine ?
• l’impact des inégalités territoriales sur les parcours des jeunes ?
• quelles interventions et quels moyens d’actions des politiques publiques, en particulier à travers la politique territoriale et la politique jeunesse ?

Car le territoire, c’est non seulement un espace de vie et de socialisation où les jeunes se construisent, mais aussi un espace où ils peuvent (ou pas) se constituer des ressources (accès aux services publics, aux loisirs, à des réseaux professionnels, amicaux…) et où se créent donc parfois les inégalités. Le territoire illustre enfin une problématique et une aspiration forte de la jeunesse d’aujourd’hui : la mobilité (partir, revenir et expérimenter d’autres réseaux, d’autres ressources, dans d’autres territoires).

Conclues par le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, qui a rappelé les enjeux de la mobilisation nationale pour l’éducation, la jeunesse, la citoyenneté et la laïcité, ces rencontres sont aussi aussi pour les acteurs de la jeunesse et de l’éducation populaire l’occasion de partager leurs expériences. Car ce sont bien eux en effet qui travaillent sur les territoires et à proximité, en relais auprès des jeunes pour accompagner, créer les opportunités ou régler les problémes. Les échanges ont donc permis de ré-interroger un principe de fort de l’éducation populaire : comment faire des politiques jeunesse non pas seulement pour les jeunes mais avec les jeunes, et de rappeler le rôle fondamental de l’éducation populaire dans la transmission des valeurs et dans la réduction des inégalités (en rappelant à l’Etat sa responsabilité pour permettre aux associations de jouer leur rôle d’éducation populaire).