Familles de France était présent au colloque de la Croix Rouge française « malades d’Alzheimer, familles, aidants : tous citoyens », organisé le 5 novembre 2014 au Conseil économique social et environnemental.

Face au vieillissement démographique et aux défis qu’il pose, et alors que plus de 200 000 nouveaux cas de la maladie d’Alzheimer sont diagnostiqués chaque année, la perte d’autonomie est un sujet qui doit nous mobiliser. Car une société se juge à la place qu’elle laisse à ses membres les plus vulnérables et la manière dont elle les traite. Et citoyenneté oblige, les questions de la volonté, des choix de vie, et du droit d’expression des personnes souffrant de maladies neuro-dégénératives étaient au cœur du débat.

Programme :  

• Enfermement et liberté, quelle réalité pour les droits des personnes atteintes de troubles cognitifs en institution ou a domicile ?
• Quand le faire permet d’être : comment les activités proposées aux malades peuvent-elles les aider à rester des sujets à part entière ?
• Les thérapies non-médicamenteuses, comment améliorer la qualité de vie du quotidien ?
• La parole aux malades d’Alzheimer et à leurs proches.

Quatre tables-rondes, appuyées de l’expérience de la Croix Rouge qui depuis 6 ans maintenant développe des Haltes répit détente Alzheimer (21 à ce jour en France), ont permis de soulever des questions fondamentales d’éthique comme la qualité de l’intervention auprès des personnes âgées et le respect des droits de la personne, ainsi que les problématiques concrètes des aides à proposer aux aidants et la formation des personnels soignants, tout en saluant les initiatives et la créativité des intervenants de proximité (professionnels ou bénévoles).

Car c’est une des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, maladie évolutive, que de transformer les relations entre la personne malade et ses aidants. Que ces derniers soient personnels soignants ou familles, ils doivent faire face à des défis quotidiens liés à l’évolution de la maladie. Alors plus que de chercher  à apporter des réponses définitives, les intervenants se sont appliqués à échanger sur les bonnes pratiques, les postures et les valeurs qui peuvent soutenir les malades, les familles et les professionnels dans leur quotidien.