Patrick Chrétien a assisté à la rencontre d'information annuelle organisée par APRIFEL.

APRIFEL est l'Agence pour la recherche et l'information en fruits et légumes.

Elle œuvre pour la vulgarisation des données scientifiques relatives aux fruits et légumes auprès des professionnels de la santé, de la filière et des associations de consommateurs.

Elle est associée à un organisme professionnel INTERFEL qui rassemble et représente paritairement les organisations professionnelles de la production jusqu'à la distribution des fruits et légumes.

Intitulée "la qualité des fruits et légumes dépend-elle aussi de notre confiance dans les produits et les acteurs de la filière ?" la rencontre participe au programme européen qui tente de redonner des repères aux consommateurs grâce à une information plus fiable.

Les fruits et légumes jouissent autant en nutrition et santé publique que dans la perception des consommateurs, d'un statut très positif.

Pourtant, des réserves et des craintes peuvent émerger à l'égard des produits végétaux souvent liées, dans la perception publique, aux conditions de leur production, qui peuvent faire craindre que leur naturalité ne soit dévoyée par les techniques culturales contemporaines.

Un récent Eurobaromètre montre que la crainte la plus importante concerne les produits chimiques dans l'alimentation.

Au cours de la journée, une première présentation a permis à des chercheurs de montrer le point de vue de la recherche scientifique qui montre que les consommateurs sont particulièrement sensibles à la relation avec les professionnels et à leur capacité à dire la vérité. Ils apprécient aussi les établissements qui ouvrent leur organisation, leurs installations, et qui savent montrer leur compétence.

Ces comportements des réseaux professionnels semblent avoir plus de poids que les études scientifiques sur la confiance des consommateurs.

Le contrôle de l'état sur les produits reste une valeur incontournable.

Puis des tables rondes se sont organisées autour de plusieurs thèmes.

Quelle communication vers les consommateurs pour établir la confiance? Dans lesquelles les professionnels des fruits et légumes témoignent de leur difficulté à bien communiquer vers les consommateurs et en particulier face aux médias qui exagèrent considérablement les incidents. Ils tiennent d'ailleurs à exprimer que leur métier est soumis à de nombreux aléas, saisonnalité, météo... qui peuvent avoir un impact sur la qualité des produits, donc qu'ils ne peuvent pas assurer la même qualité toute l'année. Ils pensent qu'une communication inter professionnelle sur les produits d'origine France serait bienvenue.

Les représentants des associations de consommateurs se sont exprimés sur "les moyens d'instaurer et de restaurer la confiance". Globalement, ils estiment que la restauration de la confiance n'est pas leur rôle. Celle-ci serait plutôt du rôle de celui qui l'a fait perdre, donc du rôle des producteurs et de la filière complète sous le contrôle des autorités publiques. Par contre les associations pensent que c'est de leur rôle de relayer l'information et d'aider par l'éducation au développement de la consommation des fruits et légumes.

Patrick Chretien a évoqué l'opération « Marmite des familles anti gaspi » de Familles de France, allant parfaitement dans ce sens.