On sait malheureusement qu’encore trop souvent la présence d’enfants est source de discriminations pour les femmes dans l’emploi (plus de temps partiel subi, plus de cessations d’activité non-choisies, ralentissement des promotions professionnelles ou de l’évolution salariale). Une étude du Centre d’études pour l’emploi publiée récemment dresse un tableau plus précis de la situation.

• qu’il s’agisse du secteur public ou du secteur privé, on constate en moyenne que les mères de 2 enfants ou plus perçoivent des salaires mensuels plus faibles que celles sans enfant. Et la principale raison est qu’elles effectuent souvent moins d’heures.
• l’étude apporte encore des précisions et pointe également que dans le secteur public la différence salariale entre les femmes sans enfant et les mères est de 6%, alors que celle-ci grimpe à 12% dans le secteur privé.
• les interruptions de carrières sont effet plus longues et plus fréquentes dans ce dernier secteur : 22% (contre 14% dans le public).
• des cessations d’activité rendues souvent nécessaires par la plus grande difficulté dans le privé à aménager son temps de travail : à la naissance du deuxième enfant 1 femme sur 5 passe à temps partiel dans le public, contre seulement 1 sur 10 dans le privé.