La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie fin février deux nouvelles études sur les conditions de vie des bénéficiaires de minimas sociaux. Des données qui illustrent les limites de ces revenus minimums garantis (RSA, allocation de solidarité spécifique, minimum vieillesse ou AAH) : 57% des bénéficiaires cumulent les difficultés malgré le versement de l’allocation : contraintes budgétaires, mais aussi retards de paiement, restrictions de consommation et difficultés de logement. Les plus touchés sont les bénéficiaires du RSA socle (près des deux tiers sont concernés, contre 33% en moyenne de l’ensemble de la population à bas revenus.).

• Les privations alimentaires sont les plus répandues (20%) : 9% des personnes concernées ont recours aux colis alimentaires ou aux distributions de repas. Les privations de santé sont également importantes : 18% renoncent à consulter un médecin, 29% un dentiste, alors que près d’une personne sur quatre se déclare en mauvaise santé.
• Si un tiers des bénéficiaires des minimas sociaux vit en logement social, un quart n’a pas son propre logement : ils sont hébergés chez des proches, vivent dans un logement temporaire/d’emprunt/mobile, en foyer ou en résidence sociale… ou encore sont sans domicile.